Facebook : Instant Articles déçoit les annonceurs

Pour le journal Le Parisien, le premier bilan des Instant Articles de Facebook seraient pour le moment très mitigé.

Lancé en grande pompe en octobre dernier aux États-Unis, le service Instant Articles deFacebook a été rendu disponible aux médias français le 25 novembre dernier. C’est le journal Le Parisien qui a bénéficié le premier de l’intégration de certains de ses articles directement sur sa page Facebook pour une lecture directement sur le réseau social.
Après un peu plus d’une semaine d’essai, il était l’heure pour le service marketing du journal de dresser un premier bilan de cette expérience. Apparemment, ces 15 premiers jours auraient été plutôt décevants.

Un premier bilan mitigé pour Instant Articles

C’est lors d’une conférence donnée à Sciences Po lors de la journée consacrée aux Nouvelles pratiques du journalisme que Guillaume Bournizien, directeur marketing digital du Parisien, dressait son premier bilan sur l’utilisation d’Instant Articles.
Le premier problème pour Le Parisien est que le public qui consulte les articles directement sur Facebook ne se rend pas sur le site du journal. Un manque à gagner important, car la rémunération des sites d’info en ligne est bien entendu directement liée à la publicité qui se vend en fonction de l’audience d’un site. Facebook propose pour le moment des outils d’analyse très succincts de l’audience des Instant Articles qui tiennent en trois paramètres : le nombre de vues, le temps passé et le nombre de personnes qui vont scroller dans l’article.

Les grands médias français pas très chauds pour Instant Articles

Pour compenser cela, Facebook propose d’insérer des bannières de pub au sein même des Instant Articles, mais le format est contraignant à plus d’un titre. Non seulement, car il faut atteindre un seuil de 300 mots pour placer une bannière, mais surtout, car cette dernière s’affiche en plein milieu de l’article. De plus Facebook laisse le choix aux éditeurs de gérer eux-mêmes leurs publicités ou propose de s’en charger moyennant une commission de 30 % sur les revenus générés.
Guillaume Bournizien se plaint également du manque de visibilité des posts au sein de Facebook qui n’incite pas les internautes à consulter les Instant Articles. Le premier constat est donc assez mitigé pour Le Parisien et Facebook a donc encore du pain sur la planche pour parvenir à convaincre des médias comme Le Monde ou Le Figaro à patienter un peu pour intégrer les Instant Articles sur leurs pages Facebook. 20 Minutes, Paris Match ou encore Les Echos devraient de leur côté bientôt s’y mettre.

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